Questions fréquentes

Les racines des arbres sont « opportunistes ». Elles se développent en fonction des contraintes du milieu et de leurs besoins (nutriments, oxygène, eau). Elles ont tendance à se répandre davantage en largeur qu’en profondeur. En conséquence, la plupart des racines des arbres se trouvent à moins de 60 cm du sol, très rarement plus de 1,5 mètre. Vous pouvez le vérifier en observant un arbre déraciné par le vent.

Les racines s’entremêlent et fusionnent souvent entre elles, même entre espèces différentes. Ceci leur permet d’échanger de l’eau, des nutriments et des informations.

On commence à observer que certains de nos arbres sont anormalement fragilisés, notamment en raison des périodes de sécheresse, mais aussi à cause de la salinisation des routes. Ils sont ainsi davantage exposés à diverses maladies ce qui amène parfois à devoir les abattre quand ce ne sont pas les tempêtes qui les déracinent. Ceci dit, ce phénomène a été également favorisé, car la plupart de nos arbres ont été plantés soit de manière isolée ou alors en quasi-monoculture. Or sans intervention de l’homme, dans une forêt primaire, les arbres poussent au milieu d’autres espèces et de façon plus dense. On y trouve des microclimats humides avec des températures plus basses.

La sélection d’espèces « plus adaptées » à des climats méditerrannéens peut être une solution pour la plantation d’arbres isolés, néanmoins elle comporte des désavantages et sa durabilité n’est pour l’heure pas confirmée. En effet, ces espèces non indigènes profiteront moins des bienfaits de la symbiose avec d’autres éléments tels que les champignons, les bactéries, les insectes, les processus de reproduction, etc.

En outreles espèces indigènes ont l’avantage d’être génétiquement mieux adaptées à l’ensemble des paramètres géologiques, climatiques et biologiques de leur région d’origine. Donc même si les paramètres climatiques sont amenés à évoluer, les autres non. Nous avons donc intérêt à planter des espèces adaptées à nos écosystèmes. De plus, un écosystème est dynamique et a la capacité de s’adapter aux changements, car les différents éléments vont interagir et créer de nouveaux équilibres (homéostasie). La méthode Miyawaki vise donc à créer, dès le départ, les conditions optimales (qualité chimique et physique du sol, qualité et variété des plants, ensoleillement) pour permettre le développement d’un écosystème forestier le plus résilient possible, notamment face aux contraintes liées au changement climatique.

Tout d’abord, il faut connaître la liste des espèces indigènes à caractère climacique propre à un territoire. La région genevoise se situe sur un étage collinéen où le climax des forêts sont des feuillus. On y trouve la série acidophile du Chêne. Les espèces qui la composent sont par ex : le chêne sessile, chêne pédonculé, le charme, le tilleul, l’érable champêtre, le noisetier, le cerisier à grappes, le cormier (menacé) et le cornouiller sanguin.

Ensuite, il faut prendre en compte d’une part leur représentativité (les espèces les plus répandues, les secondaires et les mineures) et également tenir compte de leur taille. La forêt sera composée à env. 70 % d’arbres de taille moyenne et grande et complétée par une strate arbustive.

Et finalement, en fonction de leur emplacement et de leur utilité, on peut décider de favoriser telle ou telle espèce (nourriture ou abris, anti-bruit, besoin en soleil et en eau, etc.)

Oui. La méthode Miyawaki permet de créer des îlots de végétation sur n’importe quel type de sol. Elle s’est surtout développée dans des milieux urbains, car les besoins en végétalisation sont grands, néanmoins, à la campagne, le besoin de replanter est également présent. Les haies et bosquets sont des éléments permettant de restaurer les corridors écologiques.

En France, des vignerons ont commencé à planter des haies naturelles pour restaurer le maillage bocager, car une fois développées, elles attireront des chauves-souris, prédatrices des papillons ravageurs eudémis et cochylis  qui attaquent les raisins. Ils ont fait le pari de la biodiversité pour protéger leurs cultures naturellement sans recourir aux insecticides chimiques.

En outre, les haies protègent les cultures contre les vents et gelées, stockent l’eau d’hiver pour la restituer l’été et abritent aussi des insectes polinisateurs.

Le B fait référence au plan B. Le plan A étant la forêt primaire qui existerait sans l’intervention de l’homme. Aujourd’hui, elle ne représente plus que 36% des forêts.