Forêts urbaines

De quoi parle-t-on ?

Urbaine

Sa caractéristique essentielle est qu’elle se situe en milieu urbain. Elle se différencie des «parcs», car on y accorde plus d’importance à sa naturalité et aux services écosystémiques rendus. 

Il en existe une grande variété. Certaines sont des vestiges préservés de boisements anciens présents avec l’accroissement urbains ou peuvent être des boisements replantés ou artificiellement créés.

Forêt - Droit suisse

En Suisse, sont considérées comme forêt «toutes les surfaces couvertes d’arbres ou d’arbustes forestiers à même d’exercer des fonctions forestières» (LFo). Ce qui les qualifie est surtout leur composition avec des espèces considérées comme forestières (6 genres de résineux et 15 de feuillus). La surface minimale pour qu’un peuplement d’arbres soit considéré comme une forêt et non un groupe isolé est définie par les cantons. 

A Genève, cette surface est de 500 m2 et 12 m de profondeur. Néanmoins, sous certaines conditions, des peuplements moins grands peuvent être reconnus.

Sanctuaire forestier

Il s’agit principalement de forêts qui ont été transformées en réserves pour favoriser la biodiversité. La surface minimale se situe autour de 20 hectares. Elles ne sont plus exploitées pour leur bois ni entretenues. Elles évoluent naturellement. Leur surface comporte une proportion de bois mort et de vieux arbres supérieure à la moyenne (arbres-habitats).

Elles représentent environ 4,8 % de la surface forestière suisse. C’est presque la moitié des 10 % qui doivent être atteints en 2030 (OFEV).

Ancienne

Elle fait référence à un terrain constamment couvert d’arbres depuis la fin de la dernière période glaciaire (-10’000 ans) ou au moins depuis plusieurs centaines d’années.
Leur caractéristique est la permanence du couvert forestier et non leur structure. Elles peuvent avoir fait l’objet d’ménagements intensifs ou être restées intactes.

Primaire / Naturelle

Forêt vierge, primitive, naturelle. Elle est issue d’une succession végétale primaire (c’est‐à‐dire qui s’est développée naturellement à partir d’un sol nu, qui n’a pas fait l’objet d’une destruction d’origine humaine et qui s’autorégénère naturellement). Elle a un haut degré de naturalité et ses processus écologiques ne sont pas perturbés. 

En Suisse, il y a trois forêts qui ont été désignées comme primaires, car elles ont été très peu influencées par l’homme    : Bödenmeren (Schwyz), Derborence (Valais),  Scatlè (Grisons).

Secondaire

Forêt issue d’une dynamique de végétation secondaire qui s’est développée, après destruction d’origine humaine, de la forêt préexistante. L’exploitation humaine a été abandonnée depuis au moins un siècle.

Ilot de sénescence

Il remplit les mêmes fonctions que le sanctuaire forestier, mais se différencie par sa taille qui est de minimum 0.5 hectares. Les différents îlots créés ne devraient pas être éloignés de plus de 1 km, afin d’assurer leur connectivité.

Mature

Forêt qui a atteint un stade dit « climacique » ou « climax ». Tout au long du cycle sylvigénétique vont se succéder des arbres pionniers (croissance rapide), des post-pionniers et des dryades (croissance lente et vie longue). Le climax est le dernier stade d’évolution de la forêt.

Native

Toutes les espèces qui la composent sont natives du territoire. Ce sont des espèces indigènes qui sont naturellement présentes sans l’intervention de l’homme.