Forêts urbaines

  Pourquoi a-t-on besoin des arbres ?

Services écosystémiques

La végétation en milieu urbain ou péri-urbain apporte toute une série d’avantages aussi appelés « services     écosystémiques ».

  • diminution des polluants (assainissement de l’air, de l’eau)
  • diminution des nuisances urbaines (îlots de chaleur, vis-à-vis, buit)
  • promotion de la biodiversité (habitat, nourriture, corridor écologique)
  • amélioration de la qualité de vie des habitants (anti-stress, bien-être)

La végétation plantée avec la méthode Miyawaki amplifie ces avantages !

Avantages

Assainissement de l'air

Les feuilles et les troncs d’arbres peuvent fixer de 20 à 60% des particules fines se trouvant dans l’air (N02, PM10, NOx, O3)….

Séquestration CO2

La végétation capte le C02 dans l’atmosphère pour fabriquer son bois. En se décomposant une grande partie est séquestrée dans le sol…

Assainissement de l'eau

Le sol filtre les polluants de l’eau de pluie qui alimente nos rivières et nos lacs…

Ilots de chaleur

La végétation urbaine permet de réduire la chaleur de 4 à 15°C en ville grâce à son pouvoir d’évapotranspiration et par la création de zones ombragées.

Bien-être

La nature en ville améliore le cadre de vie et l’état de santé physique et psychique des gens…

Protection de la biodiversité

La diversité et la densité des forêts Miyawaki permet d’offrir un habitat privilégié pour la faune…

Infiltration des eaux pluies

Un système racinaire dense augmente 5x la capacité de captation de l’eau de pluie…

Atténuation du bruit

La végétation peut être utilisée pour atténuer l’effet réverbérant de surfaces minérales…

Valeur foncière

Le paysage autour d’un bien immobilier augmente sa valeur.

Assainissement de l'air

L’air des villes enregistre par endroit des taux élevés de particules fines émises par les activités humaines telles que le transport, le chauffage, les travaux BTP, les usines, l’agriculture (épandage), etc.

Ces micropolluants ont de graves conséquences sur la santé de la population, notamment en favorisant le développement des maladies respiratoires, neurodégénératives et endocriniennes.

Les études mesurant la capacité d’absorption des particules fines par la végétation (les feuilles et les troncs fixent les poussières) arrivent à des résultats entre 20 % et 60 %. Ces résultats varient notamment par rapport à la distance entre les arbres, la source de pollution et les zones mesurées.

Séquestration C02

La végétation capte le C02 dans l’atmosphère pour fabriquer son bois. Lorsqu’il se décompose une grande partie est séquestrée dans le sol.

Avec le processus de photosynthèse, un arbre capte le gaz carbonique ou dioxyde de carbone présent dans l’air (C02). Il en utilise le carbone (C) pour fabriquer son bois, ses feuilles, ses racines (25 %) et rejette une partie de l’oxygène. La capacité de captation de C02 d’un arbre dépend de l’espèce, de son âge, de sa taille, etc.

En moyenne, les estimations européennes considèrent qu’un arbre stocke entre 10 et 50 kg de CO2/an, avec une moyenne de 30-40 kg CO2/an pour la plupart des arbres communs. Lorsqu’on brûle du bois, la réaction inverse se produit : le carbone du bois se combine à nouveau avec l’oxygène de l’air, si bien que le CO2 est libéré dans l’atmosphère.

Cette vertu est néanmoins insuffisante pour lutter seule contre le réchauffement climatique. Pour donner une idée plus concrète, à l’échelle de la Suisse, les émissions annuelles de CO2 d’un suisse sont estimées à 4,8 tonnes si l’on considère uniquement les émissions produites sur le territoire et entre 14 et 15 tonnes (14’000 kg) si l’on intègre les émissions importées (énergie grise). Par conséquent, chaque jour, un suisse émet environ autant de CO2 (38 kg) que ce qu’un arbre stocke en un an.

Reforester est indispensable, mais cela ne remplacera jamais les nécessaires efforts de réduction d’émissions de C02 que chacun d’entre nous doit mener.

Le CO2 est séquestré à env. 40% dans les arbres et à 60 % dans le sol (GIEG, 2011)

A cela, il faut ajouter le pouvoir de séquestration du carbone dans le sol. Lorsque la biomasse se décompose lentement, une partie du carbone est relâchée dans l’atmosphère. Cependant, si le sol est vivant, riche en biodiversité et recouvert d’un tapis végétal, une grande partie de ce carbone sera stocké dans le sol. Il est converti en carbone stable dans le sol sous forme d’humus grâce à l’écologie microbienne.

Assainissement de l'eau

En parallèle au système de collecte des eaux usées (stations d’épuration – STEP), un second réseau de collecte des eaux dites « claires ou pluviales » a été mis en place en Suisse à partir des années 60 et couvre aujourd’hui plus d’un tiers des zones urbanisées.

Ce dernier est séparé des eaux usées et ne va pas jusqu’à une STEP, mais directement dans les rivières et les lacs.

Il récolte plusieurs eaux dont les précipitations qui ruissellent sur les toits, les routes ainsi que l’eau drainée dans le sol. Or, après son passage sur ce type de surface, l’eau peut se contaminer par les polluants qui s’y trouvent (carburants et huiles, solvants, pesticides, mégots, etc.). Ceci est préoccupant, car l’eau du robinet provient en majeure partie des lacs et des nappes phréatiques.

C’est pour cette raison que la loi fédérale sur les eaux (LEaux) préconise que les eaux claires soient en priorité infiltrées dans le sol, ou filtrées par une couche d’humus végétalisée avant d’être rendues à un lac ou une rivière.

La qualité meuble du sol d’une micro-forêt Miyawaki permet d’infiltrer 5 à 6 fois plus d’eau qu’un terrain engazonné ce qui a un double avantage. D’une part, de réduire la quantité d’eau polluée qui alimente le réseau d’eaux claires et, d’autre part, de limiter les risques d’inondation en cas par exemple d’orage et recharge plus efficacement les nappes phréatiques.

Ilot de chaleur (ICU)

Un îlot de chaleur urbain est l’écart de température entre une agglomération et son environnement périphérique moins urbanisé. Ils sont causés principalement par le stockage de l’énergie solaire dans les matériaux des bâtiments et autres surfaces comme le bitume.

La végétalisation de l’espace urbain figure au premier rang des mesures permettant de réduire la chaleur des villes et ce de deux façons.

==> Tout d’abord, grâce à son rôle dans le cycle de l’eau. L’arbre va puiser une partie de l’eau par ses racines et la restituer par évapotranspiration, phénomène combinant l’évaporation directe de l’eau du sol et la transpiration des végétaux. Dans les zones tempérées, 50% de l’eau qui tombe sous forme de pluie vient de la forêt. Les arbres créent un microclimat frais et humide essentiel pour lutter contre la sécheresse.

==> Ensuite, grâce à sa capacité à créer des zones d’ombres qui limitent la réverbération du rayonnement solaire sur la chaussée et les façades des bâtiments. En période de canicule, les espaces végétalisés sont de véritables refuges et peuvent permettre de réduire la température de 4 à 15°C à proximité.

Amélioration du bien-être

Les espaces verts et à la nature en ville contribue directement à la santé des habitants.
De nombreuses études ont évalué leur impact sur la réduction des symptômes cardio-vasculaires, des troubles respiratoires, l’amélioration de la capacité de concentration, la réduction du stress et l’amélioration de l’état de santé ressenti et de la santé mentale.

Rapport OMS : Urban green spaces deliver multiple health benefits.

Protection de la biodiversité

En Suisse, 35% des espèces sont menacées (OFEV). Tout espace végétalisé est une chance pour la protection de la biodiversité. Néanmoins, les forêts Miyawaki offre des conditions d’accueil bien supérieures.

En 2015, aux Pays-Bas, deux micro-forêts de 250 m2 ont été plantée près d’un axe routier. L’une selon la méthode Miyawaki et l’autre non. En 2017, une étude a été réalisée sur une année complète, afin de comparer la biodiversité entre les deux (Alterra – Animal ecology et al., 2018).

Les résultats sont sans appel : les micro-forêts Miyawaki, bien que très récentes, sont beaucoup plus riches en biodiversité, en moyenne 20 fois plus. Entre 2 à 162 fois plus selon les espèces :

  • Escargots      3 x
  • Coléoptères    7 x
  • Papillons     156 x
  • Mammifères   3 x

En outre, elles enregistrent une concentration plus faible de certaines espèces parasites les rendant plus résilientes aux effets du changement climatique.

Parallèlement, les corridors écologiques et les trames vertes doivent d’être renforcées, afin de faciliter la connectivité entre les différents biotopes d’un même territoire. Des éléments tels que des micros-forêts ou des haies renforcent les couloirs de déplacement pour la faune et la flore qui assurent les transferts et l’augmentation de la biodiversité en milieu urbain.

Diminution des inondations

La densité racinaire des forêts Miyawaki forme un système « matrice-pilier » qui retient les sols et évite l’érosion. Cette densité assure également un sol meuble qui permet d’infiltrer 5 à 6 fois plus d’eau qu’un terrain engazonné.

Atténuation du bruit

La végétation peut être utilisée pour atténuer le bruit, néanmoins, il y a tellement de facteurs à prendre en compte qu’il est difficile de chiffrer une performance acoustique en dehors de son contexte.

En effet, il y a tout d’abord la distance entre la source sonore et le récepteur, la distance entre la source sonore et la bande végétalisée, la texture du sol, la largeur et la hauteur des arbres, la densité de plantation, les facteurs météorologiques, etc.

 

Les arbres et les bandes boisées peuvent contribuer à l’amélioration de l’environnement sonore, mais il ne s’agit aucunement d’une solution miracle. Il s’agit de solutions qui doivent être pensées en complément à d’autres actions de réduction du bruit, comme la limitation de la vitesse.

En revanche, au cœur de la ville, l’effet anti-bruit est particulièrement intéressant grâce aux effets de diffusion sonore des branches et des feuilles pour diminuer l’effet réverbérant de certaines places ou façades minérales.

Valeur foncière

Une étude réalisée en 2009 à Besançon a réussi à démontrer que la vue sur un paysage avait un réel impact économique positif sur la valeur des biens immobiliers

La présence d’une vue végétalisée influence le sentiment de beauté et de bonheur. A l’opposé, les routes sont perçues comme une gêne, surtout entre 0 et 70 m et engendre une moins-value.